Divers - « e9 » : la marque Samuel Eto’o bientôt sur le marché ?
Cette marque d'accessoires sportifs dont le nom de baptême fait référence à la star de football Samuel Eto'o et son dossard n°9, a fait grand bruit lorsqu'elle a été dévoilée en 2014.
Mais alors que la
presse s'était très vite emballée, comparant la nouvelle sortie aux
marques des autres stars sportives telles que l'international ivoirien
Didier Drogba ou encore les plus illustres comme David Beckham, cette
dernière n'a plus fait parler d'elle depuis. Que s'est-il passé ?
«Tout effort mérite une récompense »
A l'initiative du
projet, un jeune Camerounais fan de la star de football : Gabriel Pascal
Nyemeg Nlend. Dans un entretien avec La Tribune Afrique, il explique :
« C'est un projet que
j'ai créé pour faire honneur à Samuel Eto'o pour tout ce qu'il a fait
pour l'Afrique en général et le Cameroun en particulier. Le fait de
définir qu'on peut partir du plus bas niveau, c'est-à-dire de la
souffrance et se retrouver là où il est aujourd'hui, Il représente
parfaitement le bon exemple. Comme le slogan de la marque le dit bien,
''Tout effort mérite une récompense''. »
L'idée d'un tel
projet, Gabriel l'a alors qu'il est encore étudiant au Cameroun. Son
arrivée en Turquie pour des études de design lui permettra d'affiner son
idée. « Je l'ai fait dans le cadre de nos travaux à l'école »,
souligne-t-il. Les premiers échantillons de ses créations révélées au
grand public sont alors des tennis, des casquettes et des t-shirts,
ceintures, ... avec l'inscription « Samuel Eto'o
» accompagnée « e9 » imbriqué. A l'époque, les images font le tour du
web et Gabriel commence à recevoir de nombreuses demandes. « Les gens
m'écrivaient de partout pour savoir à partir de quel moment ils
pourraient disposer des articles », se souvient le jeune homme.
Dans l'attente
Après un premier
contact rapide à l'aéroport d'Antalya en février 2014, Gabriel réussit à
rencontrer la star de football en mars 2015 en Italie, où il avait fait
le déplacement avec des amis. « Quand il m'a vu, il m'a reconnu puisque
j'étais habillé de la marque. Il m'a dit: "mais mon petit, c'est toi
qui commercialise ma marque sans m'en parler" », se souvient le jeune
homme qui a répliqué: « Non, Grand! J'avais juste fait une étude de
marché pour voir ce que cela pouvait donner et c'est pour cela que je
suis venu». C'est alors qu'après l'entrainement de Samuel Eto'o,
Gabriel a eu l'occasion de présenter son projet de fond en comble. « Il
m'a dit d'attendre et qu'il allait prendre une décision pour ce projet
», se souvient le jeune designer, soulignant que l'international
camerounais leur a payé, à lui et ses deux amis, le billet d'avion
retour au Portugal où il séjournait déjà depuis quelques mois. « Donc
depuis, je suis en attente », ajoute-t-il.
Gabriel et Samuel Eto'o à l'aéroport d'Antalya en février 2014 - DR |
Depuis, Gabriel
assure avoir tenté, plusieurs fois, de rentrer en contact avec la star
de football, mais en vain. Toutefois, l'homme se montre compréhensif. «
Vous savez, ce sont des gens qui sont très occupés. Ils ont des agendas
pas faciles à gérer. C'est comme un président de la République, ils ne
sont pas faciles à obtenir. Il faut passer à gauche et à droite. On
essaie de frapper aux portes, mais elles restent fermées », glisse-t-il.
Le jeune designer dit
recevoir encore des messages de jeunes qui aimeraient savoir où en est
le projet. Mais après les premiers échantillons révélés il y a trois
ans, le jeune homme s'interdit toute nouvelle production ou
commercialisation sans l'autorisation de Samuel Eto'o. « Déjà c'est son
image à lui et c'est un grand frère que je respecte, donc je ne peux pas
agir à l'encontre de sa volonté. Donc je reste à ma place et j'attends
qu'il réagisse », explique-t-il.
Gabriel reconnait
qu'alors que la marque était très convoitée au début, il lui est arrivé
de vendre quelques paires de tennis et casquettes. Mais elles se
comptent sur le bout des doigts, d'après lui. « Vous savez, quand on est
étudiant, confie le jeune designer, la vie à l'étranger n'est pas
toujours facile. Vu les difficultés que je pouvais parfois rencontrer en
Turquie, il m'est arrivé parfois de commercialiser quelques
échantillons pour survivre. Mais ce n'était pas un commerce en tant que
tel, d'ailleurs dire que la chose a été commercialisée en tant que tel,
non ».
Avec Le Bled
Aucun commentaire: